Nouvelle Proposition de Fonds de Traitement des Problèmes de Jeu
Dans les années 1950, une taxe fédérale sur les paris sportifs a été introduite pour lutter contre les jeux de hasard illégaux, visant spécifiquement les paris sportifs. Cette taxe, représentant 0,0025 % de chaque pari sportif, persiste malgré l'opposition continue des législateurs. Alors qu'elle touchait initialement seulement le Nevada, cette taxe fait désormais l'objet d'un examen national.
Une récente proposition législative, nommée "Loi sur la Lutte contre l'Addiction au Jeu, la Réhabilitation, l'Investissement et le Traitement," soutenue par le sénateur Richard Blumenthal et la représentante Andrea Salinas, suggère de rediriger les recettes générées par cette taxe fédérale sur les paris sportifs. La proposition vise à créer un fonds dédié à la recherche, au traitement et à la prévention de l'addiction au jeu.
Selon cette proposition, environ 50 % de la taxe, souvent appelée taxe de prise en main, serait allouée à cette initiative. Le sénateur Blumenthal a souligné le besoin de financement accru pour la recherche, le traitement et la prévention de l'addiction au jeu, notamment avec la popularité croissante des paris sportifs et en ligne. Il a déclaré que des ressources fédérales sont essentielles pour apporter un soutien indispensable à ceux qui luttent contre l'addiction au jeu.
Le Conseil National sur le Jeu Compulsif (CNJC) soutient cette proposition, et elle a reçu l'approbation des conseils de lutte contre le jeu problématique dans le Connecticut et l'Oregon.
Tous ne Sont pas d'Accord avec la Loi sur la Taxe de Prise en Main Proposée
La représentante Dina Titus, une opposante de longue date à la taxe fédérale sur les paris sportifs, s'est dite surprise par la proposition législative. Elle a passé une décennie à plaider en faveur de l'abrogation de cette taxe, la jugeant redondante. Titus a argumenté que les États légalisant les paris sportifs allouent déjà des ressources pour lutter contre l'addiction au jeu, rendant ainsi la taxe fédérale inutile.
Chris Cylke, Vice-Président Principal de l'Association Américaine des Jeux (AAJ), a fait écho aux propos de Titus. Cylke a souligné que les activités de jeu en ligne légal et les paris sportifs contribuent déjà au financement des ressources pour lutter contre l'addiction au jeu. Il a mis en garde contre le fait que la taxe fédérale désuète met les opérateurs titulaires de licences à un désavantage par rapport au secteur du jeu non réglementé, qui ne paie ni frais de licence ni impôts.
La proposition de taxe de prise en main a déclenché un vif débat au sein de l'industrie du jeu, avec des points de vue opposés sur sa nécessité et son impact.