Les paris sportifs constituent une menace pour les athlètes
L’essor des paris sportifs aux États-Unis, ainsi que la popularité des paris sur les résultats d’événements individuels, constituent un terrain fertile pour les abus à l’encontre des athlètes. Les joueurs mécontents menacent de plus en plus les athlètes, notamment via les réseaux sociaux, selon une nouvelle étude.
Une étude menée par Signify Group en collaboration avec la National Collegiate Athletic Association (NCAA) a montré une tendance alarmante : une augmentation du nombre de messages menaçants contre les étudiants-athlètes. Les données d'ESPN publiées avant la publication officielle du rapport indiquent que les commentaires haineux proviennent principalement de parieurs dont les paris ont mal tourné.
Le rapport analyse les réseaux sociaux de trois mille étudiants athlètes, cinq cents entraîneurs et environ quatre cents autres officiels. L'étude s'est concentrée sur les événements sportifs majeurs tels que les éliminatoires du football universitaire et les tournois de basket-ball, y compris les tournois féminins et masculins de la NCAA.
Les athlètes féminines sont confrontées à davantage d'abus
L'étude a identifié 743 messages contenant des menaces et des références à d'éventuels matchs truqués. Sans surprise, 73 % d’entre eux ont été enregistrés lors du March Madness, un tournoi populaire parmi les amateurs de sport et les parieurs américains.
Il est particulièrement préoccupant de constater que les athlètes féminines ont subi 59 % plus d’abus que les athlètes masculins. L’étude n’a porté que sur les menaces publiques sur les réseaux sociaux et, selon la NCAA, la situation pourrait être encore plus grave si l’on prend en compte les messages privés de menaces.
La NCAA a également cité un cas dans lequel un joueur de basket-ball a reçu un message lors de March Madness disant: "Rien de personnel, mais si vous ne marquez pas 22 points et ne prenez pas 12 rebonds, tous ceux que vous connaissez et aimez seront morts."
Dans d’autres cas, les joueurs se moquaient des athlètes, les insultaient, exigeaient de l’argent ou se livraient à d’autres formes de comportement agressif. Dans les situations où les menaces étaient suffisamment graves, les forces de l'ordre sont intervenues.